Election Miss Congo-France 2014: Beaucoup de bruit pour si peu!
Je me faisais une joie d’assister, samedi 22 février dernier, à l’élection Miss Congo-France, la première depuis que je suis en France. J'avais tellement entendu parlé et lu des articles sur cet événement, je m'attendais à quelque chose de grandiose et de magnifique, le lieu choisi, une salle du 8e non loin des Champs-Élysées et de l’Arc de Triomphe, était attrayant mais je fus vite déçu!
Ma joie a vite été refroidie non pas par le climat mais par la désorganisation à laquelle j’ai assisté. Prévue pour 18 heures, l’élection n’a débuté qu’autour de 22 heures ! Ce qui a fait dire à une collègue que ''la ponctualité n’était pas la chose la mieux partagée au monde'', ironisant sur la célèbre citation de Descartes.
Elise Bouala, Miss Congo-France 2014 (extrême droite)
Pendant ce temps, nous avons eu droit à une animation indigeste, la mauvaise sono n’a pas aidé les artistes à bien s’exprimer. Leurs efforts pour interpréter les classiques connus de Papa Wemba, Koffi Olomidé, M’Bilia Bel ou Zao ont plus étaient du bruit qu’autre chose. Cette mauvaise sono n’a pas non plus été d’un grand secours pour les candidates lors de leur discours ! On les entendait à peine et pourtant le public était très bruyant, je n’ai pas compris pourquoi. L’élection a fini par devenir secondaire et le nom de la jeune femme qui allait succéder à Bénédicte Ngiambila n'importait peu. Les à-côtés devenant plus intéressants que le spectacle! Cela ne m’empêche pas de féliciter Elise Bouala, qui représentait la région des Plateaux, pour son élection ''à l’unanimité''. Elle incarnera pendant les douze prochains mois la beauté congolo-française!
Je croyais naïvement qu’en France, on organisait mieux qu’au Congo mais après mon expérience d’hier, je pense sincèrement qu’une bonne organisation ne dépend pas du lieu où l’on se trouve plutôt des compétences des organisateurs ! Et comme aucun pays n’a l’apanage de l’incompétence, je comprends mieux ! Il manque aussi des compétences en France.
Lorsque le concours a enfin commencé, l’animatrice de la soirée n’a aucun mot d’excuse pour le public qui est resté, pour certains, 4 heures à attendre au contraire, elle n’a que cette phrase à la bouche ''asseyez vous messieurs et mesdames nous allons devoir commencé notre élection''! C’est comme si le grand retard et la mauvaise qualité du son n’étaient pas graves ! Rien de normal, nous sommes des congolais (des deux rives !), la notion de l’heure à une autre signification. Cet état de fait s’est vérifié avec l’arrivée massive des invités rendant du coup la salle petite, certains spectateurs sont restés debout. Au pays ou à l’extérieur, les congolais ont un véritable problème avec la ponctualité, l’anormal est devenu normal dans les habitudes. J’ai la désagréable impression que le public ‘’quémandait’’ la soirée.
Et dire que le concours à son 6e édition ! Les enseignements des cinq éditions précédentes n’ont pas dû être bien retenus. Une autre amie, habituée des événements culturels en île-de-France, a eu cette phrase pour résumer le tout ''c'était nul avec des longueurs inutiles. Je n'y mettrais certainement plus les pieds''! Beaucoup de spectateurs, fatigués d'attendre, ont quitté la salle sans attendre la fin!
En fait de compte, la soirée a été riche d’enseignements, j’ai pu voir l’organisation congolaise à Paris, pas trop différente de celle au pays (on voyage avec nos qualités et nos défauts en dirait!) et j’ai échangé avec des collègues sympathiques. Le déplacement en valait la peine et c’est vraiment beau l’Arc de Triomphe la nuit même dans le froid.
On se donne rendez-vous pour la 7e édition en espérant qu'elle sera meilleure que les autres. Ne dit-on pas que le chiffre 7 est celui de l'accomplissement.
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