Le Cahier d'Anthony Mouyoungui

Le Cahier d'Anthony Mouyoungui

Deux jours de culture!

Jeudi et vendredi derniers, j’étais convié à deux événements culturels à Paris et à Choisy-le-Roi. Deux moments de culture que j’ai apprécié.

 

Le premier, à la Librairie galerie Congo, le vernissage de l’exposition BD d’Afrique centrale réunissant les œuvres de trois bédeistes originaires de cette sous région : Adjim Danngar (Tchad), Al’Mata (RDC) et Willy Zekid (Congo).

 Ce dernier n’ayant pu effectué le déplacement de Paris, il revenait donc aux deux autres de parler de leur art, de leur parcours et leur projet.

Les deux artistes ont des parcours quasi similaires ; très jeunes, ils se sont pris de passion pour le dessin et ont débuté dans la caricature dans la presse avant de se lancer dans la BD.

Aussi bien à Kinshasa qu’à N’djamena, ils ont connu le même dénuement, des difficultés à pratiquer leur art et ils sont finalement retrouvés en Europe avec l’ambition de réussir dans ce métier. Ils participent à des événements consacrés à la BD en Afrique et en Europe. Sur la BD africaine, ils ont des points de vue nuancés. ‘’Ce sont des histoires qui sont africaines pas le style qui est très occidental’’ répond Al’Mata tandis qu’Adjim Danngar stipule ‘’la BD est universelle, je raconte des histoires des gens, mes rêves. Il ne faut pas être dans une case pour faire de la BD’’. Les deux partagent le même avis sur le manque d’accompagnement et véritable économique autour du 9e art sur le continent. Malgré le talent et les efforts des bédéistes avec l’organisation des festivals, des ateliers, cet art à toujours du mal à décoller.

Les œuvres des trois dessinateurs sont à voir jusqu’au 13 mars prochain au même endroit.

 

 Le second, le spectacle de danse ‘’Au-delà’’ de la Compagnie Baninga de Delavallet Bidiefono au Théâtre Paul Eluard de Choisy-le-Roi.

 Je m’attendais à un spectacle identique à ceux déjà vus par le passé mais j’ai étais agréablement surpris par celui-ci. C’est un véritable changement et en même temps une découverte. Voir des musiciens partager la scène avec les six danseurs dont deux femmes est le premier aspect frappant et l’on se demande si c’est un spectacle de danse ou de musique. Pourtant, c’est bien de la danse qu’il s’agit.

Au son de la musique, avec des clins d’œil au rythme traditionnel, et du chant en live, les danseurs évoluent d’un tableau à l’autre comme le cours d’une existence. De la vie à la mort, l’on passe par tous les états : la frénésie, le désespoir, le chaos et l’ivresse de la délivrance. Ce spectacle explore la part de mystère et de mystique qui existe dans la mort. L’au-delà étant toujours un univers inconnu pour le commun de mortel.

C’est un véritable choc visuel et sonore, le rythme du spectacle ne baisse à aucun moment !

Le chorégraphe innove et explore des nouvelles pistes encore jamais explorées dans la danse contemporaine au Congo et tout son mérite se situe à ce niveau. Il ose et impose sa vision, il n’a pas hésité à introduire des musiciens là où les autres mettent les supports tels Cd !

Jusqu’au 20 février prochain, ce spectacle, en tournée, est encore à voir dans plusieurs villes de France.

 



27/01/2014
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